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la bataille d’arras
Fanfare militaire britannique sur une place de la
ville d’Arras. 30 avril 1917.
Scène de tranchées
Malgré la peur et le chaos, en plein cœur de la bataille, des
instants d’humour noir venaient ponctuer le quotidien. L’Honorable
William Fraser, commandant des 1/6e Gordons à Arras, un officier
de carrière aux brillants états de service, avait demandé à un
messager du bataillon de la ligne de front d’où il venait. Le soldat
lui répliqua : « Aberdeen «. Alors que les combats faisaient rage,
l’échange prit un tour encore plus surréaliste.
Non, non, d’où venez-vous, là maintenant?
De là-bas, répondit le messager.
Eh bien, dit le Colonel, que se passe-t-il là-bas ?
Eh bien, un officier boche s’est approché et nous a ordonné de nous rendre.
Et alors ?
On lui a dit d’aller au diable
Où est-il maintenant ?
Là-bas.
Et que fait-il là-bas ?
Que fait-il ? répliqua le messager. Que fait-il ? Il est mort !