la bataille d’arras
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Lundi 9 avril 1917
Deux succès notables furent remportés le 9 avril sur une portion de terrain de
quelque 5 kilomètres : d’abord, la prise de la crête de Vimy par le Canadian
Corps, à l’exception d’une toute petite section, puis l’avancée au nord de la vallée
de la Scarpe, avec la prise de la redoute fortifiée du Point du Jour. (Le Mémorial à
la 9e Scottish Division se dresse fièrement au lieu-dit le Point du Jour.
Les Allemands contrôlaient toujours le terrain à l’est de ces positions,
mais ne disposaient que de peu de défenses organisées ou de systèmes de
tranchées. Cela offrait la possibilité fort tentante d’une percée de la cavalerie
dans ces deux zones du champ de bataille. D’ailleurs, trois divisions de
cavalerie étaient tenues en réserve. Malheureusement, les conditions au
sud de la rivière s’avérèrent impraticables pour un déploiement de masse
de la cavalerie ce jour-là, car les barbelés protégeant le troisième objectif,
ou la « ligne marron » (parfois désignée sous le nom de ligne Wancourt-
Feuchy, demeuraient en grande partie intacts. Au moment où la cavalerie
reçut l’ordre d’avancer au nord de la rivière, il était trop tard.
Après que la 9e division a eu atteint son objectif final (la ligne marron,
peu de temps après midi, le Lieutenant-Colonel William Denman Croft, qui
commandait le 11e bataillon des Royal Scots, informa le Brigadier-
Général Francis Aylmer Maxwell (27e Brigade) que le terrain aux devants
d’eux semblait praticable pour la cavalerie. Il demanda également la
permission de continuer au lieu d’attendre que la 4e division poursuive son
approche en saut de puces. (Arras est la première bataille de la Première
Guerre mondiale où des tactiques en saut de puces furent utilisées.) Maxwell
fut tenté d’accepter, mais décida de se conformer au plan original, qui
prévoyait un délai de deux heures. Si une occasion fut manquée ce jour-là, la
décision de ne pas avancer lui est imputable.
Premier
jour
L’infanterie d’Arras quittant les tranchées. 9 avril 1917